Spectacle "2 Concerts de CORINNE MONTANARD - Violoncelliste Intuitive"

Vendredi 27 et Samedi 28 Juillet à 21h

C’est en 1995 que Corinne Montanard s’initie à la contrebasse ; ce son boisé, tellement proche de la nature, tellement tactile et empreint d’histoire l’a véritablement séduite. Malheureusement, cet apprentissage ne durera cependant que quelques mois, les contraintes ergonomiques de l’instrument lui devenant progressivement trop difficiles à surmonter.

A partir de 1996, elle se résout à choisir la basse fretless ; une aventure musicale commence, qui durera jusqu’en 2011. C’est avec diverses quatre cordes qu’elle évoluera dans des contextes très spécifiques, très influencée qu’elle est par Hugh Hopper (Soft Machine) et l’école de Canterbury, le jazz contemporain (Jean François Jenny Clark) et, enfin, le free jazz (Peter Kowald), style dans lequel elle se produira régulièrement : lors de nombreux concerts en duo avec son mari Georges à la batterie, en trio quartet (notamment à la Cave Romagnan), sur des scènes acousmatiques, en collaboration avec des danseuses.

En décembre 2011, elle opère, à sa façon, sa révolution d’Octobre : entrant dans un magasin de musique, elle repère un violoncelle acoustique. Elle s’assoit, en sort quelques sons… et tombe sous le charme. C’est, néanmoins, sur un modèle électrique qu’elle fera ses premières armes. Quelques mois plus tard, elle se produira en 2012 avec Georges à l’A.M.I. (Atelier des Musiques Improvisées) pour un concert/conférence ; de nouvelles scènes encore, puis en trio, à Nice, sous la direction d’Alain de Fombelle, jusqu’en fin 2013…

Souhaitant se consacrer à son duo, elle cesse donc toute collaboration ; divers bouleversements l’incitent d’ailleurs à ne pas remonter sur scène immédiatement. Elle se verra cependant vivement, encouragée par Core Redonnett , membre de NS Design, et figurera, en 2014, sur la newsletter de la marque, aux « cotés » de Tony Levin.

En 2017, elle porte son violoncelle chez un ami luthier qui lui propose de tester un ampli doté d’effets… et c’est une révélation. Ce qu’elle considérait avant comme des artifices devient désormais son empreinte sonore. Et sa créativité s’en trouve métamorphosée, au point que, sur les conseils de Georges, elle décide de se produire spécialement en solo.

Que dire, à présent, sur son style proprement dit ? Corinne est fascinée par le cosmos, le monde quantique : sa nouvelle démarche musicale, c’est, en fait, tout cela. Sans rien en préméditer quoi que ce soit, car l’expérience du free jazz l’a conduite à ne jouer que dans la magie de l’instant et en cela, à ne développer ses architectures si singulières qu’en improvisant. Ici, le son devient matière et transcende la note même. Tantôt inquiétant, tantôt violent, tantôt apaisé, il est cet étrange véhicule qui invite au voyage dans une dimension subtile.

Mais il y a plus. Corinne ne « joue » pas seulement pour son public. Chaque séance, chaque concert lui est une occasion de s’incarner dans ce son qu’elle articule et de toucher à cet indicible, à cet au-delà du temps et de l’espace, à cette vibration mystique dont sa musique est la peinture.

De ce contact unique, de cette « connexion » où l’invisible devient sacré, elle ne dit que peu de choses, si ce n’est qu’il appartient à chacun d’en faire l’expérience par l’écoute et d’en rapporter sa sensation.


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